jeudi 17 mars 2011

LE PROCESSUS DE LABELLISATION «TERRITOIRES DE DEMAIN»

LE CADRE DE LA LABELLISATION

La Fondation des Territoires de Demain est une entité issue du Think Tank d’enseignants, de chercheurs et de créateurs d’entreprises ARENOTECH et du Réseau « Villes Numériques ».
Ces réseaux ont souhaité mettre en place, au travers de la création de la Fondation des Territoires de Demain, une démarche globale de mise à disposition de leurs analyses et d’accompagnement des projets des entreprises, des universités et des territoires, face au constat des nouveaux rapports aujourd’hui développés entre ces mêmes territoires et la polarisation des compétences.
La Fondation pour les Territoires de Demain a créé le Living Lab des Territoires de Demain (Hautes Pyrénées, Ardèche, Alpes de Haute Provence, Var, Bas-Rhin), de même que plusieurs autres laboratoires dédiés par exemple à des thématiques telles que la gestion des risques (Tarascon).
Elle entend en développer d’autres relatifs aux usages précisément des nouveaux médias, à l’innovation dans le monde rural, à la communication urbaine, à l’itinérance cognitive, à la création de réseaux d’accompagnement des entreprises, à la coopération décentralisée, à l’e-administration, aux nouvelles formes de consommation des produits culturels, à la réalité augmentée et la réalité virtuelle, au développement durable, à la géomatique, aux campus, aux formations et aux métiers de demain.
Ils prendront place dans une future communauté de connaissances et d’innovation, de même que dans un partenariat européen pour l’innovation dédiée à la ville numérique.
Dans ce cadre également, la Fondation finalise aujourd’hui une publication sur la Cité du Futur et se prépare à co-organiser en septembre 2011 une grande rencontre internationale sur la ville intelligente de demain.
L’un des éléments premiers de la démarche proposée par la Fondation des Territoires de Demain réside dans la labellisation d’un certain nombre de territoires en Europe et dans le monde. 
Ont ainsi bénéfié de cette labellisation des Communautés de communes tant du monde urbain (Saint Mandé) que du monde rural (Communauté de communes de Privas Rhone et Vallées, Ardèche), tant en outre-mer (Communauté de Communes du Nord Martinique) qu’ailleurs en Europe (les provinces du Guipuscoa - Saint Sébastien - et de Biscaye - Bilbao).
Sont prévus début février deux labellisations de villes colombiennes, mais aussi d’autres ce printemps en France et en Russie notamment.

LES FINALITES D’UN PROCESSUS DE LABELLISATION

La mise en exergue d’un ensemble de références, susceptibles de guider un certain nombre d’orientations prospectives, constitue un préalable à toute démarche en matière d’accompagnement de pratiques et lieux innovants.
A cette fin, un important travail scientifique a été accompli sur le sens même que pouvait revêtir aujourd’hui l’acte de remise d’un label. La complexité en effet de la constitution aux yeux non seulement des élus et des divers acteurs des territoires, mais aussi - tout autant - des habitants de nos villes et régions d’un ensemble de références constitutives d’un benchmark des meilleurs pratiques, rend necessaire une vraie visibilité sur le champ des réalisations menées par d’autres territoires. Cela s’avère notamment particulièrement vrai quand il s’agit de synergies à construire : un label participe ainsi à la genèse d’une telle économie du lien.
Ce choix - auquel participent tout à la fois chercheurs, responsables économiques et naturellement représentants des collectivités locales - constitue donc un préalable à l’accompagnement tout particulièrement de projets innovants. Il permet de tracer les axes de ce que peut être une co-construction du futur d’un territoire.
Le contexte est ici pour l’essentiel le développement sous nos yeux d’une économie de la connaissance, celle-ci supposant comme préalables des choix à opérer le savoir, l’expertise et le croisement des compétences. C’est dans ce cadre que se place notre stratégie de labellisation pour préciser ce que peuvent être les lieux les plus pertinents pour un appui à la constitution d’espaces innovants, d’industies créatives en tous domaines et d’une croissance territoriale intelligence - pour citer l’ultime note du Conseil Economique et Social Européen -.

LA DEFINITION D’UN TERRITOIRE LABELLISE « TERRITOIRE DE DEMAIN »
Tous les domaines peuvent bénéficier de cette démarche de labellisation, qu’il s’agisse de modalités originales de création d’entreprises et d’emplois, de la mise sur pied d’initiatives nouvelles en termes de formations - un territoire de demain est un territoire apprenant -, de l’émergence d’espaces nouveaux destinées à la créativité et aux technologies de la connaissance, de stratégies inédites dans les synergies tissées avec d’autres territoires - proches ou lointains -, il s’agit toujours d’innovation, mais en aucun cas réservée à de seules réalisations technogiques, tant il est vrai que l’innovation qui sera celle donnant naissance aux territoires de demain concernera clairement tous les domaines et sera indispensable à l’attractivité et à la compétitivité d’une collectivité.
Un « Territoire de Demain » sera, à partir de sa labellisation, un territoire accompagné dans le domaine notamment de l’organisation de rencontres régulières et bénéficiera donc de toutes les formes de promotion de ses réalisations.
De nouvelles formes de communication, la constitution d’une boîte à outil de gestion de son identité - notamment patrimoniale -, la réflexion sur de nouveaux outils d’appui à l’information des habitants… sont ainsi au cœur d’un accompagnement qui peut se faire par exemple au travers de la création et d’animation de laboratoires vivants ou laboratoires à l’échelle des communes concernées. Il s’agit donc de leur donner les moyens leur permettant d’anticiper, de comprendre et de s’adapter aux attentes des usagers, en faisant de leur territoire un creuset d’innovations et de communication au service d’un développement pensé sur le long terme.